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Une Histoire    
mouvementée

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Une succession

de guerres

La fin tumultueuse du XIIIème siècle et le début cahotique du XIVème siècle 

La fin du XIIIème siècle n’est qu’une suite de guerres, d’exactions et d’ambitions intolérables de la part du pouvoir. Les rois de France et d’Angleterre se disputent le royaume de France. Chacun s'estime être l’héritier de la couronne. Des guerres avec les Anglais se succèdent : destructions, pillages ravagent les campagnes.

Une première crise économique éclate en 1314-1316 suite à de mauvaises saisons qui font baisser les rendements. Hélas, les récoltes ne suffisent plus à nourrir la population. La famine de 1315 à 1317 réduit la population de moitié et favorise les mouvements de révoltes. Par ailleurs, des maladies infectieuses se répandent en Europe dont une des plus mortelles : la peste qui sévira à Angers de 1300  jusqu’en 1650.

Les guerres de 100 ans 

L’Anjou fut secoué par la guerre de cent ans (1337/1453). Plusieurs seigneurs de la Haute Guerche ont pris part à ces conflits.  ​

C'est le cas notamment du chevalier Baudoin de SAVONNIERES qui aimait la guerre passionnément. Il a été fait trois fois Maréchal de l’Host ou de France, titre porté en l’honneur de ses participations très actives à la guerre.  Mais le 26 août 1346, Edouard III, roi d’Angleterre depuis 1327, attaque la Normandie, ravage, pille et remonte la Seine jusqu’aux abords de Paris. Avec les troupes de Philippe V d'Espagne, ils se rejoignent à Crécy près d’Abbeville et la bataille s’organise. Baudoin de SAVONNIERES, qui devait avoir un peu plus de trente ans, est tué lors de ce combat sanglant.

​Quant à Guillaume de la JUMELLIERE, conseiller militaire de Gilles de Rays et l'un des fidèles chevaliers du bon Roi René d'Anjou, il participe activement à la résistance et à la libération de la ville d'Orléans qui devait permettre à Jeanne d’Arc et à Charles VII de rejeter les Anglais hors de France. 

Les guerres de religion du XVIe siècle

La France se divise entre les catholiques et les protestants. Le duc d’Anjou couronné, sous le nom d’Henri III (1574-1589), reprend les hostilités contre Henri de Navarre à la tête des huguenots, les réformés. Les protestants s'emparent d’Angers en 1562. Les catholiques se défendent à coups de hallebardes. Ce ne sont que tueries et atrocités barbares où le sang coule abondamment.​

Les catholiques indignés, réagissent en formant, sous la direction du Duc de Guise une « ligue de défense de la sainte église ». Dans ces temps d’hostilité, Baudouin de GOULAINES, fils deFrançois, Baron, tient alors en 1592, La Guerche pour la Ligue. Ardent et infatigable comme les autres ligueurs, il est en communication avec le duc de Mercoeur, gouverneur pour la Ligue

de la Bretagne.​

Les huguenots parcourent l’Anjou, pillent les églises et tuent. La Grande Guerche est assiégée par les

« Courbousons » commandés par La Trémoille, Malicorne et Donadieu de Puycharic, Gouverneur de la place d’Angers. Ces derniers arrivaient de Rochefort sur Loire, qu’ils venaient d’assiéger en vain pendant deux mois. Ils n’eurent pas plus de succès à la Haute Guerche qui résista à son tour. Ce fût le dernier siège connu de ce château.

Les guerres de Vendée :

Blancs contre Bleus

En mars 1793, deux mois après la mort de Louis XVI, prêtres, nobles et paysans vendéens se soulèvent dans l’Ouest de la France ; la Convention lève 300 000 soldats et la garde nationale recrute.​

Contre la conscription et pour leur Dieu, ces fervents catholiques, partisans du drapeau « BLANC » de l’ancienne royauté prennent les armes et forment une armée. Ils combattent les « BLEUS », soldats républicains qui servent la Convention. 

En janvier 1794 six divisions constituées en 2 colonnes incendiaires appelées « les colonnes infernales » menées par Turreau, ont pour mission d’éradiquer toutes résistances. Eglises, châteaux et chaumières sont pillés et incendiés. La rive droite du Layon est républicaine ; la rive gauche se soulève.

Le château de la Haute Guerche est abandonné. Les fermes du voisinage ne tardèrent pas à être incendiées tout comme une quantité de châteaux de la région mais le château de la Haute Guerche va rester intact. En juillet de cette même année, sous prétexte que la Guerche est le refuge d’un repaire de brigands, VIAL, le maire de Chalonnes-sur-Loire requit le Général Moulin à y mettre le feu. Il n’en resta que les murs.

VIAL, écrit dans ses comptes-rendus : « c’est moi VIAL qui ai requis le général MOULIN de faire marcher sa colonne sur le château de la Haute-Guerche. Nous y avons été ensemble. Nous y avons trouvé le couvert pour 12 personnes qui sans doute ont pris la fuite, laissant leurs armes cachées dans les foins et les pailles que les flammes ont fait partir… ».

 La légende raconte qu’on célébrait ce jour-là le mariage d’un jeune officier vendéen qu’avertis d’un danger imminent, la compagnie gagna en toute hâte le conduit souterrain passant sous la rivière pour se mettre en lieu sûr. On n’a jamais retrouvé le départ du souterrain dont on connaît pourtant une sortie sur l’autre rive du Layon. Le château et la chapelle incendiés se consument pendant plusieurs jours. Le feu y est remis plusieurs fois… 

En mai 1794 la stratégie est abandonnée. Les excès des troupes bleues sont dénoncés par le Comité du salut Public et la majorité de la Convention.

La guerre de Vendée fut une des plus graves, longues et meurtrières guerres civiles de l’histoire française.

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Témoignage d’un administrateur militaire républicain :

 

" qu’il me soit permis de peindre

ici l’horreur qui régnait dans ces contrées… Tout ce que je pus voir de maisons, de campagne, de chaumières sur la route et dans les bois riverains étaient la proie aux flammes. Le ciel

était obscurci de fumée. Quantité de cadavres répandus ça et là commençaient à infecter l’air…"

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