Portfolios
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Chantiers de
la connaissance
Une architecture défensive
VOIR
SANS ÊTRE VU
Ainsi, dès la fin du XIVème siècle, les anciennes archères se transforment en archères canonnières, puis au milieu du XVème siècle, en véritables canonnières. Le boulet métallique est employé à partir de 1430, rendant la forteresse obsolète malgré les murailles renforcées et les bouches de feu percées à la base des édifices.
Des meurtrières de type ancien, présentant une très étroite ouverture, qui étaient parfaitement adaptées aux tirs de flèches, sont complétées par des canonnières écrasées horizontalement vers l’extérieur. Les archères simples se transforment en archères cruciformes. L’apparition du boulet métallique en 1432 et de la bombarde modifie donc les données traditionnelles de l’architecture défensive.
Pour compléter, l’entrée est pourvue de barbacanes munies de grosses bouches à feu. Leur positionnement à la base des murailles permet le tir rasant au niveau des fossés. Les canonnières ne peuvent servir, de l’intérieur du château, que pour le tir d’armes portatives (arquebuses, mousquets, couleuvrines…).
Au milieu du XVème siècle, l’invention des boulets de fonte permet de tripler la puissance de tir et ainsi de faire des brèches à distance ce qui décidera peu à peu à abandonner définitivement la construction de châteaux forts.
JOURNÉES DU PATRIMOINE de pays et des moulins
Val du LAYON (MAINE ET LOIRE) FRANCE
Travaux d'entretien
et de sauvegarde
Eco-pÂturage
DES TONDEUSES
À GAZON... A CORNES !
Nos visiteurs apprécieront le rôle des magnifiques chèvres pyrénéennes dans l’entretien des pelouses et des fossés du château : des « tondeuses à gazon » non seulement pas polluantes, mais aussi très efficaces pour préserver la biodiversité du site, même dans les endroits les moins accessibles pour tout jardinier expérimenté.
SAUVETAGE
Campagne de travaux d'hiver
L'équipe du château a procédé cet hiver 2020-2021 à sa campagne de travaux avec la consolidation de la courtine extérieur Est de la basse-cour. Ce mur d'enceinte se déverse petit à petit vers l'extérieur. Diverses opérations avaientt déjà été réalisées : un contrefort établi par le grand père de Marie (mi XXème s.), puis un autre contrefort vers 1990 pour soutenir l'angle d'une dépendance, mais le mur continuait de s'écarter. Les récents travaux ont constituer à percer le mur entre l'entrée de la cour et la dépendance en 5 endroits , y placer des X avec une barre de fer traversant le mur puis elle même soudée à des ferrailles disposées dans des tranchées et noyées dans du béton afin de faire contre-poids.
Par ailleurs, la terrasse a été remise de niveau en enlevant les différents pavages des anciennes porcheries et nivelée afin de guider les eaux pluviales et protéger le mur.
Reste un chantier à prévoir pour remettre les pierres, chantier à organiser aux beaux jours avec de bonnes volontés.
Enfin, la façade du grenier d'abondance a été remontée jusqu'au toit afin de consolider la tête de mur et supprimer les nids de pigeons qui la déterrioraient .
Côté tourelle, des fissures et joints sont en cours de remplissage à la chaux.
Chapelle de la Haute Guerche
Genèse d'une restauration
par l'Association des amis de la Haute Guerche
Construite dès le 13ème siècle, la chapelle jouait un rôle important dans la vie du château. Les habitants y assistait à la messe quotidienne tandis que le seigneur la suivait depuis l'annexe qui lui était réservée.
La chapelle a brûlé en 1793 en même temps que le château, lorsque des révolutionnaires ont voulu, ici comme sur de nombreux sites des environs, effacer tous les édifices porteurs de symboles religieux. Jusqu'au milieu du 19ème siècle la chapelle et le reste du château sont laissés à l'abandon et régulièrement pillés.
Avec les activités agricoles qui se développent à la Haute-Guerche, la chapelle devient ensuite une étable. Le changement de la fonction du bâtiment a pour effet la transformation de son architecture : sol, cloisons et charpentes sont modifiés pour répondre aux besoins fonctionnels de cette activité d'élevage.
Un siècle plus tard, en 1970, Jean-Yves et Marie Boisson font appel à l'association Remparts qui organise un chantier de jeunes ayant pour objectif de former certains encadrants de l'association à la technique de la taille de pierre. Sous la direction de Mr Bodineau, maître compagnon du Tour de France, les apprentis redonnent à la chapelle son volume originel, tel qu'on peut le voir actuellement et réalisent plusieurs éléments d'ornement en tuffeau dont l'autel et la fenêtre ogivale.
La chapelle accueille aujourd’hui des ateliers et expositions d'art. Elle participe ainsi pleinement au projet artistique développé sur le site de la Haute-Guerche.
L'Association des amis
du château de la Haute Guerche.
Cette association a pour objet de mettre en œuvre, soit directement soit indirectement tout moyen juridique, technique, intellectuel et financier, susceptible de permettre l’animation et la valorisation du château de la Haute-Guerche, de ses abords et de son environnement, de favoriser la patrimonialisation du bien par la population locale, de contribuer au développement culturel et touristique des Coteaux du Layon et du rayonnement de l’Anjou.
L'association œuvre à la conservation, l'animation et la valorisation du château de la Haute-Guerche situé à Saint-Aubin de Luigné (49190).
Au début du XXème siècle commence la préservation de ce site historique
Jacques Bordeaux Montrieux, né en 1880, reçoit de son père - à l’occasion de son mariage avec Brigitte de Saint André - des terres sur Saint Aubin de Luigné. Sculpteur animalier (élève du sculpteur Navellier à Paris), il observe et étudie les animaux qui l’entourent : chevaux, taureaux,
ânes, chiens, crapauds etc et réalise des sculptures qui seront coulées en bronze.
Séduit par le cadre architectural et le point de vue du château, il projette de restaurer les ruines pour s’y installer. Devant l’ampleur et la nature des travaux il renonce à son projet et fait construire en 1906, à proximité du site, une maison inspirée du musée d’Aubray à Nantes . Avec l’aide de ses 4 fils il entreprend des travaux dans la grande salle du grenier d’abondance
vers 1939-1940 pour que sa famille nombreuse puisse s’y réunir.
Il réalise aussi des consolidations importantes dans les ruines : mise hors d’eau de la tour nord, dalle béton entretoisant le 1er étage des logements nord, stabilisation des courtines intérieures, restaurations des 3 tourelles du
corps de garde en 1955.
Les tourelles sont alors coiffées par des creusets servant à fondre l’or à la mine de la Bellière à St Pierre Montlimard. Jacques Bordeaux Montrieux meurt en 1960, 10 ans après sa femme et repose dans le caveau
familial au cimetière de Saint Aubin de Luigné.
Ses enfants Marc et Nelly Lelong rachètent le site à la famille en 1962 et poursuivent l’entretien et la mise en valeur des lieux qui étaient alors envahis par les ronces et la végétation. N’existant plus de chemin d’accès
carrossable, une route est créée sur un ancien chemin d’exploitation reliant le château à un chemin communal.
Ils consolident le grenier d’abondance qui menaçait ruine et y aménagent un logement.. Musicienne, Nelly Lelong, pour animer ces vieilles pierres ouvre les lieux à des concerts de musique baroque. Leurs efforts sont couronnés par le 1er prix desChefs d’oeuvres en périls organisé en 1970 par l’O R T F.
Devant l’ampleur des travaux sur les ruines ils créent une Association de Sauvegarde animée par leur fille unique Marie. Des chantiers de jeunes bénévoles viennent durant 3 étés débroussailler, mettre hors d’eau la tour
pentagonale d‘escalier, déblayer et restaurer la chapelle avec l’aide d’un compagnon tailleur de pierre qui enseignait la stéréotomie et la taille
de pierre.
Leur fille Marie Boisson, sculpteur et peintre hérite du site en 1978 et poursuit à son tour l’entretien : la restauration de la toiture de la chapelle, des murs d’enceinte, des porches d’entrée, la sécurisation des parties instables du mur Nord, des ruines et de la tour de justice.
Le site est ouvert à la visite.
Aujourd’hui, l’action de sauvegarde se poursuit. L’objectif principal est de sécuriser l’ensemble des ruines pour inviter le public amateur
d’histoire et de vieilles pierres à y pénétrer et apprécier les vestiges architecturaux de cet ensemble, témoin historique local qui traverse
les siècles depuis 800 ans.
Dans le cadre de ses activités et son atelier d’art, Marie Boisson accueille l’été artistes et élèves en ce lieu qui inspire échange et création.
LES NOUVEAUX COMBATS DE LA HAUTE GUERCHE
- La lutte contre l'oubli. S'il n'est pas question de transformer le site en parc d'attraction pour attirer le tourisme de masse, la volonté est ici de non seulement de préserver ce site admirable mais encore d'en faire un lieu de mémoire, de création artistique et de réflexion à la fois sur notre passé et notre avenir communs.
- Le maintien et le développement d'une biodiversité spécifique à la vallée du Layon.
- Le développement local en conjuguant des partenariats avec les acteurs économiques régionaux, nationaux et internationaux.
Ateliers créatifs, cafés-débats, conférences et visites thématiques avec des experts permettent à nos publics d'approfondir, d'échanger, de partager et de co-construire une vision patrimoniale et culturelle originale.