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La Layon (Dominique Milliez)

Vidéo de GeeBY22

Carte de Cassini 1771

Maquette Haute Guerche de Marie Boisson 

Un château "verrou"

"La Guerche" : Un lieu fortifié

 

Le mot guerche signifie « lieu fortifié au bord d’une faille ». Une cinquantaine de lieux portent ce nom dans le Grand Ouest français. En fait, le toponyme de « La Guerche » s'applique à une zone qui ne présente pas de relief montagneux propice aux lieux de défense (Atlas historique de l’Anjou).

Ces toponymes correspondraient lors des grandes invasions,

à des enceintes fortifiées ou des exploitations militaires

agricoles fortifiées, élevées par les Francs, établis au Nord

de la Loire pour faire face aux Bretons et aux Wisigoths. Le caractère

francique de la racine « werki » est le seul élément connu pour

dater ces « Guerches » attestées tardivement (11ème siècle).

 

 

Un "verrou" sur le Layon

A Saint-Aubin de Luigné, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest

d’Angers, le château de la Haute-Guerche domine la vallée du Layon. Il a servi de verrou au temps où les rivières constituaient des voies de pénétration aux armées d’invasion.

Jusqu’au 18ème siècle, le trafic sur le Layon canalisé était important . Il était sillonné de nombreux bateaux anglais et hollandais qui venaient charger des barriques du célèbre vin qui porte son nom.

Un site "stratégique" pour le Roi de France

 

Au plus loin que l’on remonte, la seigneurie de la Guerche appartenait à la puissante maison de Chemillé, dont une fille en

1209, épousa Macé de Savonnières. Leur fils Baudoin, par son mariage avec Marguerite de Saint-Aubin de Luigné en

1269, agrandit le domaine de l’importante seigneurie voisine. En 1340, la famille de la Jumellière hérita de la terre.

 

 

 

 

 

 

            Charles VII peint par Jean Fouquet

 

 

C’était trois ans avant le début de la guerre de Cent Ans.  Vers la fin de cette longue guerre, le roi Charles VII, reconnaissant la valeur stratégique du château de la Haute Guerche, ainsi que la fidélité de ses possesseurs, autorisa qu’on en complétât la défense par l’adjonction de quatre tours. C'est ainsi qu’il se présente de nos

jours, malgré l’incendie qui l’a ravagé pendant la prériode de la Révolution française. 

 

Dans la cour intérieure du château fort, on peut voit une jolie tour à pans coupés qui contenait l’escalier ; un petit bastion extérieur à trois échauguettes protège l’entrée ; l’ensemble conserve grande allure. La tour du Nord, en particulier, a gardé toute sa hauteur et se détache admirablement dans le paysage.

 

 

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